Homme aux multiples talents, Edouard nous enchantait quand il abandonnait la prose pour devenir versificateur.
Au début de mon mandat, il m’avait adressé avec une extrême gentillesse son dernier opus « Lamartine ou du rayonnement à l’oubli » où il constatait avec une pointe de regret que l’éloquence fut-elle brillante ne suffit pas pour avoir un destin.
A son épouse Marie-Thérèse, ses enfants Anne-Elisabeth, Charles-André et Edouard-Pierre, la Compagnie attristée présente ses sincères condoléances.
Edouard LEDUC a contribué à la fierté de la CRCC de Paris et démontré que les hommes du chiffre savent aussi prendre de la hauteur.
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Personnage flamboyant, maitrisant remarquablement le droit comme le chiffre, écrivain, maniant le verbe de manière captivante pour son auditoire et n’hésitant pas à déclamer ses discours en vers, Edouard LEDUC était dans la tradition des plus grands commissaires aux comptes.
Il est de ceux qui ont marqué durablement notre profession avec deux valeurs cardinales, le travail acharné au service d’une compétence jamais prise en défaut et la capacité à se remettre en cause sans concession pour ne jamais amoindrir la nécessité d’une intégrité sans faille.
Homme farouchement indépendant, fier de son métier, il était profondément attaché à la Compagnie Régionale de Paris qu’il a présidée de 1981 à 1983 avec une volonté permanente de servir ses consœurs et ses confrères. J’ai eu l’honneur de lui succéder.
Mais Edouard LEDUC était aussi un homme profondément attaché à sa famille, à son épouse
Marie-Thérèse, à ses trois enfants dont il était, à juste titre, très fier.
Il était aussi profondément humain et pour faire ici une confidence très personnelle, je garderai toujours le souvenir de ce grand Monsieur m’appelant un matin tôt pour me proposer, avec beaucoup de simplicité et délicatesse, son aide alors que le tout jeune professionnel que j’étais traversait une épreuve familiale difficile. C’était en 1978 et j’avais tout juste 27 ans.
Je ne peux conclure cet hommage sans lui redire une nouvelle fois mon admiration et ma gratitude.
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Étonnant destin que celui d’Édouard Leduc : il savait conjuguer rigueur professionnelle et chaleur humaine.
Il n’était pas un professionnel du chiffre, mais a su s’imposer naturellement dans notre environnement institutionnel, car ses pairs ont trouvé en lui les qualités d’un chef qui saurait les conduire pour construire une activité naissante, appelée à se développer.
Homme venant du Droit, il a compris très vite que les commissaires aux comptes ne pourraient être respectés que si nous pouvions ajouter à nos connaissances techniques, non discutées, une qualité déontologique irréprochable.
Son souci de la précision et de l’envolée verbale s’étendait également au domaine littéraire, puisque ses discours et interventions étaient fréquemment rédigés en vers, ce qui leur conférait une plus grande solennité.
Depuis plusieurs années, tout en poursuivant son exercice professionnel, il avait cédé à l’envie irrépressible de l’écriture et éditait un ouvrage par an, solidement documenté et enrichi de réflexions personnelles fort pertinentes.
Son dernier ouvrage, terminé mais en cours de relecture, sera, nous l’espérons, édité selon, les vœux de sa famille.
Il est consacré au Panthéon, qui, depuis la Révolution française, honore les grands personnages qui ont marqué l’histoire de France.
Il aura marqué notre histoire et figure, en bonne place, parmi les grands professionnels qui ont construit le commissariat aux comptes .