Il y a un an, Anna a dit au nouveau président de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Paris : « Tu seras mon dernier président ».
Depuis jeudi matin, ces mots résonnent comme sonne le glas.
Nous savions bien qu'un jour Anna voudrait profiter pleinement de sa famille, de Gino son mari, d’Anthony et Marina ses enfants et de sa petite-fille chérie Azzura. Égoïstement, nous espérions que ce serait le plus tard possible. Mais pas comme ça.
Tout ceci semble irréel et pourtant…
Anna était très attachée à son métier. Elle s’y consacrait pleinement et parfois la disponibilité n’a pas d’horaire…
Mais, savez-vous combien elle était appréciée et aimée de ses collègues ? Savez-vous l’attachement que lui portait des générations d’élus ?
Savez-vous combien elle était précieuse et indispensable pour les treize présidents qu’elle a accompagnés ?
Nous osons à peine rappeler qu’Anna a partagé et surtout vécu la CRCC de Paris pendant plus de 40 ans ! Mémoire vivante, monument de savoir, Anna était peu ou prou impliquée dans tous les projets de la Compagnie…
Pour ses collègues, elle a été la référente. Celle qui enseigne, celle qui transmet, celle qui inculque ce qui était pour elle essentiel : faire rayonner la Compagnie de Paris et servir ses membres.
En 40 ans, sa motivation est restée intacte.
Pour les élus et pour ceux dont c'était le premier mandat, Anna les accompagnait. Elle donnait les codes avec une extrême gentillesse et beaucoup de bienveillance.
Combien d'entre nous, a-t-elle briefé lors des premières animations aux Universités d’été ou lors des premières prises de paroles aux différents événements de la Compagnie.
Anna nous rassurait et nous permettait de nous concentrer sur l'essentiel.
Et bien sûr, il est impossible d’occulter la tâche où Anna excellait, mais sans doute celle aussi qu’elle préférait par-dessus tout, assurer le secrétariat des présidents.
13 présidents en 40 ans, tous différents ; tous avec leurs qualités, leurs défauts et leurs exigences.
Tous ont été unanimement très affectés et bouleversés par cette brutale et injuste disparition.
Tous, à travers leurs propos ont insisté sur le vide qu’elle laisse.
Anna était bien plus qu'une collaboratrice de grande qualité. Nous avions tous énormément d'affection pour elle, car au-delà de très bien effectuer son travail, elle nous facilitait tellement la vie.
Anna a laissé désemparée et un peu orpheline toute la grande famille du 50, rue de Londres. Ses collègues de l’Ordre des experts-comptables de Paris et ceux de l’ASFOREF (Sup Expertise aujourd’hui) pleurent une collègue et une amie. Celle qui aimait tant participer et animer les événements communs comme l’arbre de Noël du 50.
A travers cet hommage, nous souhaitons exprimer la compassion de l'ensemble des institutions franciliennes, la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Paris, le Conseil régional de l'Ordre des experts-comptables de Paris, la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Versailles et du centre que nous souhaitons associer et bien au-delà, au nom de la Compagnie nationale des commissaires de comptes, de son Président et de nombreuses CRCC qui nous ont fait part de leur sidération et de leur émotion.
Enfin, impossible de parler d’Anna sans parler de l’Italie !
Elle a été le rayon de soleil de la Compagnie !
Avec Anna, nous ne retenons que les qualités de nos amis transalpins.
Elle était généreuse, empathique, disponible, avec un sens aigu de l’intérêt collectif, une aptitude à traiter les problèmes et les difficultés en toute circonstance, et toujours avec une bonne humeur si communicative.
De tout cela, nous nous disons qu’il est impossible qu’il ne reste rien car :
La nuit n’est jamais complète.
Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, Faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.
La nuit n’est jamais complète.
Anna aimait beaucoup les poèmes et les citations, nous lui offrons celui-ci de Paul Eluard, cadeau dérisoire.
Anna, nous voulions te dire :
Merci Anna pour tout ce que tu nous as donné, merci d’avoir fait rayonner notre institution, merci d’avoir accompagné nos élus, merci d’avoir supporté toujours avec le sourire ses 13 présidents, merci d’avoir tant su donner à tes collègues, merci pour ta gentillesse, ton sourire et ta bonne humeur !
Reposes en paix, nous ne t’oublierons jamais.